Tuesday, November 22, 2005

 

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Numéro : JC911A3_1 Date : 1991-01-10 - Juridiction : COUR DE CASSATION, SECTION FRANCAISE, 1E CHAMBRE - Siège : SACE- Rapporteur : CHARLIER- Min. Public : PIRET- Numéro de rôle : 8872
LOUAGE DE CHOSES. - Baux à ferme. - Droit de préemption. - Adjudication au fermier. - Revente sur folle enchère. - Effets quant au bail.

Le bail à ferme, dont les effets ont été suspendus par l'exercice du droit de préemption du fermier lors de l'adjudication du bien loué, reprend vigueur lorsque, en raison d'une folle enchère du fermier, le bien est adjugé à un nouvel acquéreur. ( Code judiciaire, art. 1600. )
Note
Rép. not., t. VIII, L. II, p. 120, n° 196. VANBEYLEN, Karel, Note, T.not., 1992, p. 340-342. BEYER, E.-Ch., Note, T.B.B.R., 1992, p. 385-395.
Base légale
-CODE JUDICIAIRE,ART 1600
Publication
-PASICRISIE BELGE DE 1991(I,P.426)-ARRESTEN VAN HET HOF VAN CASSATIE DE 1990(91)(P.484)-RECHTSKUNDIG WEEKBLAD DE 1990(91)(P.1244-1245)-TIJDSCHRIFT VOOR NOTARISSEN DE 1992(P.340-342)-REPERTOIRE NOTARIAL TITRE : (LIVRE II P.120 N° 196)-TIJDSCHRIFT VOOR NOTARISSEN DE 1992(P.340-342) AUTEUR : VANBEYLEN,K. TITRE : NOOT-TIJDSCHRIFT VOOR BELGISCH BURGERLIJK RECHT DE 1992(P.385) AUTEUR : BEYER,E.-CH. TITRE : NOOT


LA COUR; - Vu le jugement attaqué, rendu le 11 avril 1989 par le tribunal de première instance d'Arlon, statuant en degré d'appel; Sur le moyen pris de la violation des articles 1183, 1184, 1234, 1300 du Code civil, 1600, 1605 et 1606 du Code judiciaire, en ce que le jugement attaqué, pour faire droit à la demande d'expulsion du demandeur, considère que celui-ci avait perdu la qualité de fermier-locataire en se portant adjudicataire des lieux loués et n'a pas retrouvé la qualité de titulaire d'un bail à ferme à la suite de la revente sur folle enchère pour les motifs : "que contrairement à ce que soutient (le demandeur) et à ce que le premier juge a motivé, il n'y a pas lieu à appliquer les règles de la confusion, telles qu'elles se dégagent de la doctrine essentiellement en ce qui concerne les transmissions à titre universel; qu'en effet, dans le mécanisme classique de la confusion, celle-ci ne constitue pas, à proprement parler, un mode d'extinction de l'obligation qui subsiste mais un simple obstacle à son exécution; que l'acquisition (par le demandeur) des lieux dont il était précédemment locataire a eu pour effet immédiat d'éteindre son bail à ferme et de le faire passer du statut de locataire fermier à celui de propriétaire exploitant; qu'il ne faudrait envisager la possibilité d'une confusion temporaire que dans l'hypothèse où la vente aurait été résolue ou révoquée pour replacer M. et Mme Ries-Trausch dans leur qualité de propriétaires-bailleurs et (le demandeur) dans celle de fermier-locataire; qu'en l'espèce, la vente du 28 novembre 1985 a été parfaite dès la signature de l'acte d'adjudication et qu'ultérieurement les anciens bailleurs et leur locataire n'ont plus retrouvé cette qualité; que, grâce à l'adjudication sur folle enchère, le nouvel acquéreur (défendeur) a été substitué (au demandeur) en tant que propriétaire de la ferme; que le (demandeur) ne bénéficie plus d'aucune des protections prévues par la loi sur les baux à ferme; que le fol enchérisseur est assimilé par l'article 1605 du Code judiciaire au saisi, comme il lui est assimilé par le cahier des charges du notaire instrumentant; que l'adjudication sur folle enchère entraîne que l'acquéreur (le défendeur) est en droit de prendre possession effective des lieux en faisant procéder à l'expulsion du fol enchérisseur qui occupe les lieux", alors que la revente sur folle enchère a pour effet d'entraîner de plein droit la résolution de l'adjudication sur saisie; que dès lors, si, comme en l'espèce, l'adjudication a opéré une confusion entre les qualités de locataire et de propriétaire-adjudicataire, la revente sur folle enchère éteint les effets de cette confusion et replace les propriétaires-bailleurs saisis et le locataire-adjudicataire dans la situation originaire antérieure, l'adjudicataire sur folle enchère devenant propriétaire en succédant au saisi originaire et non au fol enchérisseur; qu'en effet, aux termes de l'article 1606 du Code judiciaire, l'excédent entre le prix payé par le fol enchérisseur et celui de la revente sur fol enchérisseur ne revient pas au fol enchérisseur mais après les créanciers, à la partie originaire saisie, ce qui implique nécessairement que celle-ci soit la partie à laquelle l'adjudicataire sur folle enchère succède; que la circonstance que l'article 1605 du Code judiciaire énonce que les règles de la saisie-exécution immobilière sont applicables pour le surplus à l'adjudication sur folle enchère, institue une règle de procédure dont il ne peut être déduit qu'elle assimile le fol enchérisseur au saisi; de sorte que le jugement attaqué, en considérant que la folle enchère n'a pas éteint les effets d'une confusion temporaire pour le motif que l'adjudicataire sur folle enchère a été directement substitué au fol enchérisseur qui est assimilé au saisi, ce qui implique que la folle enchère n'opère pas résolution de l'adjudication sur saisie, viole la notion et les effets de la folle enchère (violation des articles 1183, 1184 du Code civil, 1600, 1605 et 1606 du Code judiciaire) ainsi que la notion et les effets de la confusion (violation des articles 1234 et 1300 du Code civil) : Attendu que l'article 1606 du Code judiciaire implique que la revente sur folle enchère opère résolution de la première adjudication; Que partant, le bail à ferme dont les effets ont été suspendus par l'exercice du droit de préemption du fermier, fol enchérisseur, reprend vigueur à la suite de la nouvelle adjudication; Qu'en décidant que, grâce à l'adjudication sur folle enchère, le défendeur, nouvel acquéreur, a, en tant que propriétaire de la ferme, été substitué au demandeur et que ce dernier ne bénéficie plus d'aucune des protections prévues par la loi sur les baux à ferme, le tribunal a méconnu les dispositions légales invoquées; Que le moyen est fondé;

Par ces motifs, casse le jugement attaqué; ordonne que mention du présent arrêt sera faite en marge du jugement cassé; réserve les dépens pour qu'il soit statué sur ceux-ci par le juge du fond; renvoie la cause devant le tribunal de première instance de Neufchâteau, siégeant en degré d'appel

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Numéro : RC911A3_1 Date : 1991-01-10 - Juridiction : HOF VAN CASSATIE, FRANSTALIGE AFDELING, 1E KAMER - Siège : SACE- Rapporteur : CHARLIER- Min. Public : PIRET- Numéro de rôle : 8872
HUUR VAN GOEDEREN. - Pacht. - Voorkooprecht. - Toewijzing aan de pachter. - Verkoop na herveiling. - Gevolgen m.b.t. de pacht.

De pachtovereenkomst, waarvan de gevolgen door de uitoefening van het recht van voorkoop van de pachter bij de toewijzing van het gepachte goed zijn geschorst, treedt opnieuw in werking wanneer het goed, wegens een aan de pachter te wijten herveiling, aan een nieuwe koper wordt toegewezen. ( Art. 1600 Gerechtelijk Wetboek. )
Rép. not., deel VIII, boek II, blz. 120, nr. 196. VANBEYLEN, Karel, Noot, T.not., 1992, blz. 340-342. BEYER, E.-Ch., Noot, T.B.B.R., 1992, blz. 385-395.
-GERECHTELIJK WETBOEK,ART 1600

HET HOF; - Gelet op het bestreden vonnis, op 11 april 1989 door de Rechtbank van Eerste Aanleg te Aarlen in hoger beroep gewezen; Over het middel : schending van de artikelen 1183, 1184, 1234, 1300 van het Burgerlijk Wetboek, 1600, 1605 en 1606 van het Gerechtelijk Wetboek, doordat het bestreden vonnis, om de vordering tot uitzetting van eiser in te willigen, overweegt dat hij de hoedanigheid van pachter verloren had als hoogste bieder bij de verkoop van het gepachte goed en niet opnieuw pachter is geworden na de verkoop na herveiling, op grond : "dat er, in tegenstelling tot wat (eiser) betoogt en de eerste rechter aanneemt, geen toepassing dient te worden gemaakt van de regels inzake schuldvermenging, zoals die voornamelijk voortvloeien uit de rechtsleer inzake overdracht onder algemene titel; dat schuldvermenging immers, volgens de klassieke theorie, geen eigenlijke wijze van tenietgaan van de verbintenis, die blijft bestaan, maar een beletsel voor de uitvoering ervan uitmaakt; dat (eisers) aankoop van de plaatsen die hij vroeger pachtte, onmiddellijk heeft geleid tot het tenietgaan van zijn pachtovereenkomst en hem van het statuut van pachter heeft doen overgaan naar dat van eigenaar-exploitant; dat de mogelijkheid van een tijdelijke schuldvermenging alleen in aanmerking moet worden genomen in de onderstelling dat de koop ontbonden of herroepen is, om de heer en mevr. Ries-Trausch terug te plaatsen in hun hoedanigheid van eigenaars-verpachters en (eiser) in die van pachter; dat te dezen de koop van 28 november 1985 voltrokken is vanaf de ondertekening van de akte van toewijzing en dat de vroegere verpachters en hun pachter later die hoedanigheid niet meer hebben gehad; dat de nieuwe koper (verweerder), door de toewijzing na herveiling, in de plaats (van eiser) is gesteld als eigenaar van de boerderij; dat (eiser) geen van de bij de Pachtwet bepaalde beschermingsmaatregelen meer geniet; dat de gebrekkige koper krachtens artikel 1605 van het Burgerlijk Wetboek met de beslagene wordt gelijkgesteld, zoals dat ook bepaald is in de door de notaris opgestelde algemene voorwaarden; dat de toewijzing na herveiling ertoe leidt dat de koper (verweerder) het recht heeft de plaatsen werkelijk in bezit te nemen door uitzetting van de gebrekkige koper die ze in gebruik heeft". terwijl verkoop na herveiling van rechtswege leidt tot ontbinding van de toewijzing op beslag; derhalve de verkoop na herveiling, wanneer zoals te dezen de toewijzing geleid heeft tot schuldvermenging van de hoedanigheden van pachter en eigenaar-koper, de gevolgen van die schuldvermenging doet vervallen en de beslagen eigenaars-verpachters en de pachter-koper in de oorspronkelijke toestand terugplaatst, nu de koper na herveiling eigenaar wordt en de oorspronkelijke beslagene opvolgt en niet de gebrekkige koper; immers, naar luid van artikel 1606 van het Gerechtelijk Wetboek, het verschil tussen de prijs betaald door de gebrekkige koper en die van de herveiling niet gevorderd kan worden door die koper, maar door de schuldeisers en nadien door de oorspronkelijk beslagen partij, wat noodzakelijk impliceert dat zij de partij is die door de koper na herveiling wordt opgevolgd; de omstandigheid dat artikel 1605 van het Gerechtelijk Wetboek bepaalt dat de regels inzake uitvoerend beslag op onroerend goed bovendien van hun toepassing zijn op de toewijzing na herveiling, een procedureregel instelt waaruit niet kan worden afgeleid dat hij de gebrekkige koper met de beslagene gelijkstelt; zodat het bestreden vonnis, nu het oordeelt dat de herveiling de gevolgen van een tijdelijke schuldvermenging niet heeft doen vervallen, op grond dat de koper na herveiling rechtstreeks in de plaats in gesteld van de gebrekkige koper die met de beslagene wordt gelijkgesteld, hetgeen impliceert dat de herveiling niet leidt tot ontbinding van de toewijzing na beslag, het begrip herveiling en de gevolgen ervan miskent (schending van de artikelen 1183, 1184 van het Burgerlijk Wetboek, 1600, 1605 en 1606 van het Gerechtelijk Wetboek) alsook het begrip schuldvermenging en de gevolgen ervan (schending van de artikelen 1234 en 1300 van het Burgerlijk Wetboek) : Overwegende dat artikel 1606 van het Gerechtelijk Wetboek impliceert dat de verkoop na herveiling de ontbinding van de eerste toewijzing teweegbrengt; Dat derhalve de pachtovereenkomst waarvan de gevolgen door de uitoefening van het recht van voorkoop van de pachter, gebrekkige koper, zijn geschorst, opnieuw in werking treedt ten gevolge van de nieuwe toewijzing; Dat de rechtbank, door te beslissen dat verweerder, de nieuwe koper, dank zij de toewijzing na herveiling als eigenaar van de boerderij in eisers plaats in gesteld en dat laatstgenoemde niet langer door de Pachtwet wordt beschermd, de aangevoerde wetsbepalingen schendt; Dat het middel gegrond is;

Om die redenen, vernietigt het bestreden vonnis; beveelt dat van dit arrest melding zal worden gemaakt op de kant van het vernietigde vonnis; houdt de kosten aan en laat de beslissing daaromtrent aan de feitenrechter over; verwijst de zaak naar de Rechtbank van Eerste Aanleg te Neufchâteau, zitting houdende in hoger beroep.

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